Les softs skills peuvent être définis comme des compétences comportementales ou sociales qui s’acquièrent au-delà des institutions scolaires classiques. Ce type de compétence est de plus en plus valorisée dans de nombreux domaines et le numérique ne fait pas exception. À l’heure où l’intelligence artificielle (IA) gagne du terrain, où les environnements de travail deviennent de plus en plus complexes, les compétences techniques seules ne suffisent plus. Les organisations nécessitent des collaborateurs capables de comprendre le changement, de travailler en équipe, de prendre des initiatives et d’adapter leur travail en conséquence. Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles les soft skills se taillent de plus en plus la part du lion dans le domaine du numérique.
Les avancées technologiques ne remplacent toujours pas la créativité et l’innovation
Dans l’ère que nous vivons où une avancée technologique en change une autre et les changements de paradigmes numériques deviennent monnaie courante, les « hard skills » plus techniques ne sont plus aussi indispensables qu’auparavant. Les avancées technologiques qui s’accélèrent de façon presque exponentielle caractérisent le monde numérique : des innovations comme l’IA, l’Internet des Objets (IoT), la blockchain, ou encore le machine learning, transforment constamment la façon dont nous travaillons.
Face à cette réalité, la maîtrise technique seule ne suffit plus. La capacité à comprendre, à s’adapter et innover et à tirer parti de ces nouvelles technologies devient un atout indéniable, et c’est là que les soft skills tirent leur épingle du jeu. Comme le rapporte un article de Wired sur les compétences nécessaires pour réussir dans le monde numérique en 2023 : « deux compétences essentielles pour rester à la pointe de l’IA et prospérer dans l’espace technologique n’ont rien à voir avec la programmation et le codage : il s’agit de la créativité et de l’innovation ».
Ces compétences essentielles ne se limitent pas seulement à ce tandem. La gestion d’équipe, l’intelligence émotionnelle ou encore la capacité à collaborer sont d’autres exemples de soft skills qui sont en voie de supplanter les hard skills.
La place prépondérante de l’IA renforce l’importance des soft skills
L’IA prend une place prépondérante dans nos vies, tant personnelles que professionnelles. En plus de simplifier une multitude de tâches, les programmes d’intelligence artificielle comme ChatGPT ou Jasper optimisent nos processus et réinventent de nombreux aspects du travail en entreprise. Toutefois, l’intégration de l’IA n’est pas sans défis et suppose une réévaluation du fonctionnement des entreprises et des compétences les plus utiles à sa croissance.
C’est ainsi que les compétences en résolution de problèmes, en communication et en créativité – toutes des soft skills – deviennent de plus en plus incontournables pour mettre en œuvre et gérer ces systèmes sophistiqués. En outre, l’IA évolue à une vitesse telle que les compétences techniques d’aujourd’hui peuvent rapidement devenir obsolètes demain, d’où l’importance accrue d’avoir des collaborateurs capables d’apprendre et de s’adapter en continu.
L’IA peut logiquement effrayer sur sa capacité à remplacer les humains dans de multiples tâches et fonctions que les machines ne pouvaient pas effectuer auparavant. Cependant, comme l’indique l’article de Wired : « l’intelligence artificielle est loin d’atteindre le niveau de créativité humain, c’est pourquoi cultiver votre propre capacité d’innovation est important, car l’IA ne la remplacera pas de sitôt ».
Les surprenants résultats d’une étude sur les équipes de Google les plus performantes
Une étude de Google a déjà mis en lumière l’importance des soft skills dans le secteur numérique. Le projet Aristotle, lancé en 2012 (et partagé avec le reste du monde des années plus tard), avait pour objectif d’identifier les facteurs clés de réussite des équipes les plus performantes de Google et d’obtenir les clés pour constituer l’équipe parfaite. Les résultats obtenus n’ont pas du tout été ceux auxquels s’attendaient les responsables Google.
Les équipes constituées des plus diplômés ou des employés disposant des compétences techniques les plus avancées n’étaient en fait pas du tout celles qui réussissaient le mieux. Les équipes les plus performantes étaient en réalité celles où les softs skills étaient les plus présents. Parmi ces compétences en usage figuraient l’égalité, la générosité, la curiosité à l’égard des idées des autres membres de l’équipe, l’empathie et l’intelligence émotionnelle. Le savoir-être le plus important : la sécurité émotionnelle. L’intimidation ou le harcèlement n’existait pas dans ces équipes.
Ainsi, au-delà de la maîtrise technique, c’est la capacité à communiquer, à collaborer, à faire preuve d’empathie et d’intelligence émotionnelle qui fait la différence. Les soft skills comme la pensée critique, la créativité, la capacité d’apprendre, l’autonomie, la gestion du stress, l’écoute active, la résilience, l’agilité ou bien encore le leadership participatif sont ainsi devenus de plus en plus essentiels et valorisés dans le secteur numérique.
Conclusion
Les soft skills se révèlent importants dans le numérique afin de naviguer dans un paysage technologique en constante évolution. Loin d’être une simple tendance, ces compétences constituent le lien indispensable entre les avancées techniques et leur mise en œuvre efficace. Dans un monde désormais dominé par l’IA et la constante innovation, les aptitudes humaines — communication, créativité, intelligence émotionnelle — deviennent un levier essentiel de performance. L’humain et ses compétences relationnelles dans le numérique sont désormais reconnus comme aussi précieux, voire plus, que les compétences techniques.